22 juillet 2009

Pow-Wow

Je me sens à l’aise dans Wendake : le « Village-Huron » de Québec, bien connu à cause de son ancien chef, Max Gros-Louis. J’y circule maintes fois à vélo, et à chacune de ces occasions je redécouvre une sorte de familiarité. J’éprouve aussi une fierté à partager un même espace avec des Amérindiens. Tout en reconnaissant que nous leur avons subtilisé de belles façons, cet espace.

Ce matin, j’ai rencontré un homme marchant avec un enfant d’environ huit ans. À tout hasard, je lui ai demandé s’il y avait un « pow-wow » cette année au village. Il m’a dit oui tout en me mentionnant que son fils y danserait pour la première fois.

J’ai décelé quantité d’étincelles dans leurs yeux…

L’an passé j’avais assisté à mon grand bonheur à ce rassemblement de différentes tribus de la province de Québec et même de l’extérieur. Des Ojibwés de l’Ontario et des Indiens du Pérou y participaient aussi, si je ne m’abuse.

Cette fête vaut le détour. Traditionnellement, il s’agissait d’un événement à connotation religieuse. Aujourd’hui, l’aspect festif a pris le dessus avec des concours de danse ainsi que des présentoirs sur l’artisanat traditionnel.

Je me souviens d’une parade fort colorée d’Amérindiens revêtus de leurs plus beaux atours et défilant au pas de danse au rythme des tambours accompagnés de chants. Ils ont dansé en cercle durant plusieurs minutes autour d’un axe central, un drapeau. Hommes, femmes et enfants.

Comme nous étions plusieurs à savourer pour la première fois un tel déploiement, un animateur nous en décrivait au fur et à mesure les grandes lignes. À un moment donné, il nous exhorta à ne pas photographier ni filmer l’événement. « Observez attentivement, nous dit-il, et gravez tout ça dans votre cœur plutôt que sur pellicule. »

Je ne sais si cette attitude est typique des Amérindiens, mais je reconnais qu’elle est pleine de sagesse.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire