24 décembre 2009

Le grand arbre


Une poudre délicate maquille le contour des branches du grand arbre dénudé. Il m’invite, par la fenêtre, à venir me glisser contre son tronc puis à faire de petites brèches dans la neige avec l’index pour lui dessiner une contenance. Je lui souris puis lui réserve à la place un air de Monteverdi qui me vient tout à coup à l’esprit.

J’envie le calme du grand arbre dénudé. Je poursuis du regard toutes ces lignes blanches qui se reposent sur ses membres multiples en attendant le souffle imprévisible du vent. Sa beauté n’a d’égale que l’acceptation de sa condition. Il semble mort et résigné mais ce n’est qu’illusion, car je sais qu’il se recueille et médite en attendant de s’éclater à nouveau.

Il force l’admiration car nous voyons bien qu’il sait se reposer. Lui...

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