17 décembre 2009

La rose et la résistance


Je mentionnais dans un autre texte (17 novembre 2009) mon admiration pour la série « Apocalypse, la 2e guerre mondiale. » Mon admiration pour sa valeur morale lorsqu’il est démontré avec tant de flagrance et de clarté que des conséquences désastreuses surviennent quasi obligatoirement quand des idéologies de pouvoir sont prônées par certains individus peu scrupuleux. Je mentionnais aussi le courage requis pour s’opposer et résister à de telles aberrations.

Nous ignorons sans doute beaucoup de la force d'attraction de la conformité et de l’imitation servile. D’autant plus lorsqu’il est question d’identité et d’appartenance à une nation ou un groupe. Ce n’est pas une mince tâche que de s’opposer à un rouleau compresseur. Et juger a posteriori d’une situation extrême en étant bien calé dans la ouate de conditions actuelles privilégiées m’apparaît douteux.

Ce problème m’accapare tout de même constamment. Comment vivre en accord avec son milieu (nation, groupuscule, famille, etc.) tout en ne reniant pas une individualité dont l’éthique est une valeur primordiale? Tout en ne renonçant pas aussi à se réaliser pleinement, de manière honnête, lucide et déterminée?

Il y a quelques semaines, au moment de fermer l’œil pour la nuit, une image m’est apparue sur l’écran intérieur : une rose blanche. L’apparition me laissa pantois. Elle dura plusieurs secondes puis s’effaça non sans s'imprégner profondément en moi.

Pourquoi cette image?

Je notai la date : le 18 novembre 2009, le lendemain de l’écriture de mon texte sur « l’Apocalypse… ».

Je laissai tout ça en suspend jusqu’à ce que je fasse une recherche internet il ya quelques jours. Je découvris que La Rose blanche est le nom d’un groupe de résistants allemands qui se forma en 1942 pour combattre le régime nazi du 3e Reich. Composés de cinq étudiants et d’un professeur, ils refusèrent le totalitarisme et rédigèrent principalement des tracts afin de convaincre les Allemands à s’ouvrir les yeux et à se révolter contre la dictature d’Hitler. En février 1943, ils sont dénoncés puis tués le jour même de leur procès sous motif de haute trahison, il va sans dire.

J’imagine le courage demandé pour exprimer leurs gestes. C’est ce courage que je louange. C’est ce courage que je transpose à la réalité de notre existence individuelle actuelle. J’y vois un art de stopper les courants aveugles d’expressions collectives, qu’ils surviennent à droite ou à gauche et qui ont la prétention de réguler le monde ou apporter ce paradis tant attendu ici-bas ou dans l’au-delà.

La « rose blanche » parle de ce courage de vivre dans un monde constamment en guerre contre ceux et celles déterminés à exprimer tout leur amour envers une vie qui les enchante.

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