8 juillet 2009

Parler

Parler vite et fort : lorsqu’il y a des dizaines ou même des centaines de voix en nous qui veulent se faire entendre et se bousculent. (Ces voix proviennent de l’enfance, ses blessures et ses regrets, de nos parents, de tous ceux qui décident pour nous, car nous leur laissons cette place de choix, d’une autorité morale, d’un parti, d’un groupement, d’un auteur qui nous touche et dont nous avalons aveuglément les idées, d’un gourou et de sa secte, des amis, des médias, de la mode, de l’air du temps, des escrocs, des marchands d’illusions et de peur, des requins de la droite et de la gauche qui n’en veulent qu’à nos biens et à notre conscience, d’une église, d’une ou des lectures qui nous ont touchés de près.)

Parler naturellement. (Ce qui revient à dire : parler avec douceur, lentement, avec hésitation même, car le choix des mots est parfois difficile lorsque nous sommes seuls à en porter la responsabilité), parler aisément lorsque nous nous exprimons — avec notre cœur comme seul témoin.

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