18 juin 2009
Gaspésie 1
Faire court ou faire long...
17 juin 2009
Déchirement
Folie douce
Je te suis du coin de l’œil petite folie douce. Toi qui n’attends rien du monde, qui évites les pourquoi et qui ne penses à rien sinon qu`à fredonner tout doucement des airs inventés.
Je m’inocule tes faveurs homéopathiques. Tu secoues mes malaises de tes mains délicates et laisses ta carte de visite chaque fois pour que je ne t’oublie pas. Tu es ce vaccin féroce quand il le faut, lorsque la véritable folie s’active dans mes veines. Je le sais, j’y ai gouté et senti ton clair fluide juste à temps, maintes fois, dans ces moments qui s’éternisaient et m’arrachaient à la vie.
Tu es ce doux remède face aux venins qui nous guettent.
Affaire privée
« Le grand malheur de notre temps est que justement la politique prétend nous munir, en même temps, d'un catéchisme, d'une philosophie complète et même quelquefois d'un art d'aimer. Or le rôle de la politique est de faire le ménage et non pas de régler nos problèmes intérieurs. J'ignore pour moi s'il existe un absolu. Mais je sais qu'il n'est pas de l'ordre politique. L'absolu n'est pas l'affaire de tous : il est l'affaire de chacun. »
Albert Camus (La crise de l'homme, p.11, in encart de Philosophie Magazine n°15, Déc.07-Janv.08)
16 juin 2009
Voyage extrême

"Tirez-vous une chaise et parcourrez l'univers. Hissez des voiles sur votre dos, attachez-les à votre front. Laissez entrer le vent et ses dix mille soleils puis franchissez le temps en bondissant d'étoile en étoile.
Passage obligé
15 juin 2009
Carpe diem
Un troupeau de carpes batifolait dans la bordure vaseuse de la rivière. La surprise fut totale. J'entendais bien de joyeux clapotis avec ces dos et ces queues qui émergeaient de l'eau en se débattant. Mais il fallut que je m'aproche davantage en compagnie d'un autre homme pour m'en assurer.
Paradoxe
12 juin 2009
Cette petite ligne...

Au levé, une musique, une chanson ou encore un air connu viennent imprégner tout doucement ma conscience.
11 juin 2009
Now!
"Il y a des matins où l’on sait que maintenant on n’est plus pareil, car on s’aperçoit que l’on est maintenant…!" (Jo. T.)
Fable

Parfois la créativité nous entraîne en des lieux mystérieux qui font découvrir des liens surprenants entre des réalités à première vue irréconciliables.
10 juin 2009
Répétez apres moi...
Si j'avais su...
Il n’y a rien de plus beau qu’un être qui apprend, qui se concentre et admet ne pas savoir. Il n’y a rien de plus beau qu’une humilité acceptée pour la fierté légitime de connaître.
9 juin 2009
Se mettre au parfum
Mille fleurs, un million de pétales de roses pour ne produire enfin qu’un minuscule flacon d’où jaillissent quelques mots d’amour au parfum enivrant.
Dur labeur
[...] écrire, c'est avoir une très haute conscience de soi-même, et c'est avoir conscience que l'on n'est pas à la hauteur, que l'on n'y a jamais été.
Christian Bobin (Lettres d'or, coll. folio # 2680, p. 82)
8 juin 2009
Opinion sur rue

Je me suis sérieusement penché sur la question. De près. Assez pour en humer encore les effluves après l'avoir triturée sur le long et sur le large... puis l'avoir mise de côté. En voici le constat :"Il en va des opinions comme des flatulences. Celles des autres sentent toujours mauvais et finissent par nous atteindre comme des poignards plantés aux creux de notre sens commun."
Simplicité involontaire
"Nous ne sommes pas attirés par
5 juin 2009
En pélèrinage chez Fred

4 juin 2009
Gros poissons
Tranches de vie
J'aime bien commencer mes journées, espadrilles aux pieds, marchant et trottant autour de ma Saint-Charles revampée.
Ce matin, deux fois 70 ans de bonshommes, au moins, m'ont dépassé comme si de rien n'était au moment où j'enjambais le pont "de la Pointe-aux-Lièvres". Ça clopinait tout croche, les pattes arquées, clip clop, clip clop. Les muscles noués comme des branches de vieux pommiers. Des corps qui ont dû gruger bien des kilomètres dans leurs vies... Mais de la vitalité à revendre, animée par je ne sais quel diable.
Plus loin, une jeune femme à vélo tirant son carrosse avec deux poussins frais éclos à l'intérieur. L'autre extrémité de la vie. Celle au millier de visages. Les poussins gazouillaient et j'entendis au même moment un bruant chanteur leur répondre.
Pendant ce temps, la rivière coulait, silencieuse.
2 juin 2009
Bodies

Je ne sais pas pour vous, mais moi je vais sûrement aller voir cette exposition présentée tout l'été dans le Vieux-Port de Québec.
Au-delà de la controverse suscitée par la provenance des corps, cette incursion dans les entrailles de l'homme a de quoi fasciner. Il n'est quand même pas donné à tous de pouvoir jouer les chirurgiens ou médecins légistes d'un jour...
Je me suis pris à imaginer ce que pourrait être une exposition semblable, mais sur l'Esprit ou la Conscience de l'être humain.
Les « entrailles de l'âme » figées et plastifiées telles qu'elles sont réellement, dans toutes leurs horreurs ou leurs splendeurs, selon le cas.
1 juin 2009
Un peu de poésie que diable!
Encore frissonnant
Sous la peau des ténèbres
Tous les matins je dois
Recomposer un homme
Avec tout ce mélange
De mes jours précédents
Et le peu qui me reste
De mes jours à venir.
Me voici tout entier,
Je vais vers la fenêtre.
Lumière de ce jour,
Je viens du fond des temps,
Respecte avec douceur
Mes minutes obscures,
Épargne encore un peu
Ce que j’ai de nocturne,
D’étoilé en dedans
Et de prêt à mourir
Sous le soleil montant
Qui ne sait que grandir.
Jules Supervielle (La Fable du monde)
Le son de la Terre
Imaginons
Elle s’approche maintenant et tend l’oreille. Elle remarque tout de suite une effervescence, une agitation forcenée à la surface du corps céleste. Elle se concentre à nouveau et recherche désespérément la vibration délicieuse, ce HUM étincelant qui l’obsédait tant. Peine perdue. Le bruit des hommes a tout dévoré comme un trou noir.
Avant de s’en aller, elle se penche une dernière fois et écoute avec effroi ce qui réussit à recouvrir si peu délicatement le chant délicieux venu chercher. Des cris, des bruits de bottes martelant le sol, le grincement acide du métal, les grondements de foules en pâmoison devant leurs sauveurs patentés, des gémissements et des pleurs, clameur sans fin de réprobations, chahut et tumulte, cacophonie des ondes, machinerie titanesque grugeant s’il le fallait jusqu’aux étoiles, agitation désordonnée, voix de stentor désarticulées exhortant à
Gaïa en pleur se retire, des larmes de désespoir glissant en silence sous des yeux éperdus, aspirée vers une maigre lueur de quelques contrées lointaines.