Nous voulons, nous désirons plus que tout autre chose une certitude, un résultat, une conclusion définitive, sans appel, et rapidement si possible. Est-ce la paresse ou notre volonté de confort qui nous guide ainsi?
J'approuve ces mots de Keats, ai-je dit. Mais une fois engagé dans cette quête de l'insaisissable, est-il possible vraiment de rebrousser chemin? Si nous persistons, peut-on envisager que l'exaspération finisse un jour par s'étioler, tout en ayant conscience qu'en filigranne est conservée la beauté sauvage du mystère irrésolu?
Pêcher dans l'absolue demande de la patience, beaucoup de patience, car le gros poisson mord rarement à l'hameçon.
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