8 juin 2009

Opinion sur rue


Je me suis sérieusement penché sur la question. De près. Assez pour en humer encore les effluves après l'avoir triturée sur le long et sur le large... puis l'avoir mise de côté. En voici le constat :"Il en va des opinions comme des flatulences. Celles des autres sentent toujours mauvais et finissent par nous atteindre comme des poignards plantés aux creux de notre sens commun."

Je parle des bruits de bouche.

Je pense à un assortiment hétéroclite de tentatives d'éclosion de la pensée. Qui se réduisent trop souvent à l'affirmation de peurs, d'insécurité, de mépris, d'apitoyement sur soi, de préjugés, de victimisation. Et qui sont amplifiées par les médias qui s'en délectent, car ils en font leurs pains et leurs beurres.

Je ne veux pas tomber dans le sarcasme et le cynisme facile. Je veux comprendre pourquoi tout ce bruit.

Ces odeurs fétides, en même temps.

Je veux comprendre ce besoin de canulars, de rumeurs, de légendes urbaines, de baratinage, de bitchage, de visions de complots, de fin du monde et de catastrophes à venir.

Je veux comprendre ce désir d'affirmation des "vraies affaires" et du gros bon sens, des évidences et des indignations. Qui ne sont encore que du bruit pour moi.

Je vais revenir sur ces sujets.

Comme dirait mon ami Claude :" (...) présenter l'ombre afin de faire désirer la lumière." Ou, ici, présenter le bruit afin de faire désirer le silence.

Le bruit me fascine, car c'est le silence qui me comble.

Mark Twain a dit :"Il n'y a pas moyen de découvrir pourquoi un ronfleur ne peut s'entendre ronfler."

S'entendre faire du bruit, on le peut!

1 commentaire:

  1. Comme c'est songé ce que vous présentez-là. Je vous félicite pour votre blog! Je vais aller vous lire chaque fois que j'en ai l'occasion.

    RépondreSupprimer