24 novembre 2011

Générer la générosité


C’est comme le retour des oies blanches à la même période chaque année. Dans mon courrier apparaît une envolée de lettres venant me quémander ces quelques dollars pour une cause toujours juste. L’expéditeur a raison, comment rester insensible face au cancer, aux sourds, aux aveugles et à tous ces Petits Frères des pauvres?

Comprenez bien. Je ne suis pas contre le fait de quémander et d’offrir des dons en argent. C’est d’en faire un système, une organisation, quasiment une industrie avec ses affaires courantes qui me rend mal à l’aise. On est loin du geste spontané et de cet élan du cœur qui génère le véritable don.

La générosité est une vertu. À ne pas confondre avec la planification d’entreprises dont le but est de faire naître des gestes que l’on nomme de solidarité dans l’intérêt de certains groupes de personnes que l’on dit défavorisées, mal en point ou incapables d’autonomie. C’est une idée qui nous est « vendue » afin que nous l’achetions… avec de l’argent.

Il y a commerce.

Je préfère le don de sa propre personne, de son temps, de sa créativité, de sa bonne humeur, de sa nourriture. Je préfère, si c’est de l’argent, le donner directement à la personne devant moi. J’en connais qui vont donner un petit concert de musique devant un auditoire d’individus en phase terminale.

La générosité, le véritable don n’impliquent pas de reçu aux fins d’impôt et ne sont pas requis comme par hasard qu'en une certaine période de l’année seulement. La générosité est une vertu individuelle d’abord et avant tout. Elle s’exécute bien humblement dans l’espoir d’apporter un peu de bien-être ou peut-être un baume à l’autre devant soi.

C’est déjà beaucoup.

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