"De la simplicité, de la simplicité, de la simplicité.
Oui, que nos affaires soient comme deux ou trois,
et non cent ou mille."
Henry David Thoreau
Tout gavés que nous sommes nous n'en demeurons pas moins malheureux, inconfortables et pétris d’angoisse.
J’exagère, je généralise? Je ne sais pas. Mais j’ai l’intuition d’un passage à une fragilité inversement proportionnelle à notre niveau d’abondance ou d’envie d’abondance.
Un documentaire récent « Gagner des millions… Sauf que…? » nous parle d’embûches et de solitude chez les gagnants de
Nous n’en sommes plus à reconnaître l’abondance autour de nous. Nous pouvons même aller jusqu’à parler d’abondance dans le superflu. Une étude publiée il y a quelques années mentionnait que dans nos sociétés nord-occidentales il y avait à notre disposition environ trois millions d’objets de consommation possibles par personne. On ne parle certes pas de pénurie…
Christian Lamontagne sur le site passeportsanté.net réfléchit à ce problème avec acuité : « Une vie un peu plus simple, un peu moins encombrée, ne serait-elle pas un remède salutaire à plusieurs de nos maux? La question est légitime : quand on souffre de maladies d'abondance, la modération semble être une solution rationnelle. Quand on se plaint d'être stressé et de ne pas avoir de temps, il est possible de ralentir le rythme et d'en faire moins plutôt que d'avaler une canette de Slow Cow®. »
Ralentir le rythme, moins consommer, une utopie dans notre monde? Encore faut-il savoir pourquoi. Surtout face à l’exhortation des gouvernements qui encouragent constamment le contraire pour relancer une économie qui périclite.
Le détachement et la simplicité n’ont de sens que s'ils sont comblées par une abondance de l’être. Cette abondance de l’être n’a de sens que si elle est accompagnée par un réel contentement. Et ce contentement n’a de sens que s’il nous procure un bonheur réel et soutenu.
Aussi bien dire que nous sommes condamnés à trouver un sens à notre existence.
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