12 février 2010

Funambule


Du coin de l’œil, je sens que quelque chose bouge bizarrement. Par la fenêtre de mon bureau au deuxième étage, je vois le fil électrique se dandiner sans raison apparente. Puis apparaît un écureuil, suivi d’un autre. Ils déambulent sur leur autoroute qui sillonne les grands arbres tout près de ma résidence. La température est douce en cette journée de février et j’imagine qu’ils se dégourdissent les pattes avant les premiers signes du printemps.

Je sais qu’ils utilisent ce circuit en hauteur parce que sur terre les chats du voisin les prennent constamment en grippe. Chacun son territoire, et on s’adapte de son mieux…

J’admire ces funambules. Ils me donnent des idées en me poussant à prendre des parcours en hauteur d’un lieu à l’autre. Ils m’incitent à garder un équilibre précaire sur d’étroits chemins.

Je sens la vie belle à travers les arbres. Je sens cette griserie de franchir des trajets périlleux.

Je pense alors que je suis un écureuil volant. Là, ce serait le bonheur total!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire