17 novembre 2009

Apocalypse, la 2e guerre mondiale


Septembre 1986. Quelques jours avant de partir en voyage en France , une série d’attentats terroristes secouent violemment la ville de Paris (de décembre 85 à septembre 86, il y en aura 13 au total). Le pays décide alors d’exiger un visa pour y entrer, pour tous les voyageurs, sans exception. C’est donc la course à la dernière minute au consulat de France à Québec pour obtenir le précieux papier.

En faisant la file sur le trottoir, un journaliste de la radio m'aborde et me pose alors la question à savoir si toutes ces bombes et cette tuerie me font peur et mettent en péril mon voyage. Le plus honnêtement et candidement possible, je lui réponds que je ne saurais avoir peur puisque je n’ai jamais connu d’épisodes de violence de la sorte dans ma vie. J’ignore tout de ce que ça peut être. Le plus proche que je connais, ce sont quelques accrochages avec mes frères lors de l’adolescence. Et peut-être un peu les attentats du FLQ dans les années 60, mais j’étais bien jeune à l’époque.

Je n’ai jamais connu la guerre, ses horreurs, ses privations, sa folie totale. Il y a bien eu septembre 2001, le choc fut énorme, mais encore là les événements se déroulaient ailleurs.

Ces jours-ci je visionne comme des milliers d’autres l’exceptionnelle série télévisée Apocalypse, la 2e guerre mondiale. Je suis subjugué. Le documentaire avec ses images colorées et son texte sobre et précis est tellement bien fait qu’à chaque fois j’en ressors ébranlé. À chaque fois aussi, je me demande si je serai épargné d’une telle horreur avant ma mort.

Je n’ai jamais vécu la guerre. Je ne sais pas ce qu’est la privation arbitraire. J’ose seulement dire avec beaucoup de retenue que je suis privilégié de n’avoir pas connu le joug de dictateurs, de tyrans fous, d’idéologies prometteuses.

J’ose dire aussi qu’il est impératif de ne jamais subir les rêves démoniaques ou de se plier devant les exigences utopiques de grandes gueules avérées.

Dans l’art de vivre ensemble, le courage demandé est énorme et essentiel.

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