

Une très belle illustration de mon fils Mathieu. (*) Pendant longtemps, je me suis demandé à quoi elle me faisait penser.
Un proverbe chinois (les proverbes sont toujours chinois, me semble-t-il...) a longtemps orné le babillard de mon « bourreau » de travail : « Les puissants de l'Empire règnent, ordonnent, dictent des lois. Le sage les regarde en souriant : des fourmis grouillent, c'est tout! »
On serait mal aisé de trouver quelques traces d'humour dans le discours entendu à toutes les sauces dans nos médias en provenance de nos décideurs, politiciens, gestionnaires, chefs d'entreprises, syndicalistes et intellectuels.
L'humour nous aide à accepter l'existence lorsqu'elle est hors de notre contrôle. Nous aide aussi, heureusement, à accepter le trop plein d'ardeur et de prétentions des « puissants de l'Empire». Il parvient,finalement, à nous guider vers une sorte d'équilibre entre les ambitions inassouvies et ridicules des performants de tout acabit et des adeptes champions du mécontentement toujours partant pour jouer le triste jeu de victimes consacrées.
J'ai toujours pensé que des orgies de mesures, de structures, règlements, directives, mots d'ordre et processus, dans le but sans doute très noble de bien gérer notre existence en société et trouver des solutions efficaces et définitives à nos problèmes, ne faisaient qu'étouffer davantage la vie et ses étranges pulsions, ses coups du sort, son va-et-vient anarchique.
Ne reste qu'à ne pas trop s'en faire et jouer la vie avec bonheur.
Septembre 1986. Quelques jours avant de partir en voyage en France , une série d’attentats terroristes secouent violemment la ville de Paris (de décembre 85 à septembre 86, il y en aura 13 au total). Le pays décide alors d’exiger un visa pour y entrer, pour tous les voyageurs, sans exception. C’est donc la course à la dernière minute au consulat de France à Québec pour obtenir le précieux papier.
Je n’ai jamais vécu
Je crie haut et fort pour la liberté!
Je crois qu'un être humain ne peut réellement s'épanouir qu'en présence d'une totale et entière liberté. Je crois que la finalité de l'homme sur terre est celle de devenir simplement lui-même, libre et heureux et heureux parce que libre.
Il incombe donc à l'homme d'être libre.
Mais à cet état vient s'en greffer un autre de la plus haute importance : celui d'être responsable. Je ne peux croire qu'en un homme totalement libre et totalement responsable. Libre et responsable.
C'est une tâche sacrée que de tendre vers la plus entière des libertés. C'est aussi un devoir sacré que d'en supporter la plus entière responsabilité. Je suis libre de faire tout ce que je veux, mais d'aucune manière je ne dois délaisser cette responsabilité première : « ne porter atteinte ni à autrui ni à leur bien ».
Je manifeste pour la liberté, mais une liberté adulte, responsable, qui tend vers l'harmonie et qui ne brime personne. Une liberté qui engendre la liberté autour d'elle, car elle ne saurait se suffire à elle-même.
Je manifeste pour une liberté concrète, vivante, tolérante, dans chaque homme, dans chaque individualité sur terre. Je crois que la véritable liberté ne peut naître et s'épanouir que dans l'individualité seule. Seul l'individu n'a d'existence. Tout le reste : peuple, société, masse, n'est que convention de l'esprit, donc abstraction. Une masse de gens ne peut être libre, seuls des individus le peuvent. Ceux qui professent la liberté du peuple comme idéal ne veulent qu'assouvir ce besoin intense qu'on retrouve chez l'homme, celui d'imposer sa loi, celui d'assouvir son penchant malsain envers le pouvoir afin d'en retirer tous les bénéfices.
Si tu aimes l'homme, tu le laisses libre, si tu le hais tu lui parles de le libérer!
Je manifeste contre tous ceux qui prétendent me libérer, contre tous ceux qui veulent me sauver. Je ne veux pas de leur aide, car ils m'empêcheront de développer du courage devant l'adversité, de développer de la créativité devant les problèmes de
Je crois que la vie ici-bas est complexe, difficile, remplie d'embûches et de problèmes. Pourtant, je la vois aussi pleine d'aventures extraordinaires, de beautés et de merveilles, de victoires et d'achèvements indubitables et bénéfiques pour tous. Je manifeste pour le droit inaliénable d'avoir la liberté de vivre intensément ces deux pôles distincts de l'existence.
Je manifeste pour la liberté d'assumer ma misère et mes problèmes, pour la liberté de faire des erreurs, car je sais que c'est la bonne façon d'apprendre.
Je manifeste pour être libre de vivre mes contradictions, car je ne suis certain de rien.
Je manifeste pour être libre de douter.
Je crois intensément en la liberté, celle qui nous permet de croître et de nous transfigurer afin de vivre avec compassion, d'aimer sincèrement cet « autre » qui n'aspire lui aussi qu'à exprimer toute la grandeur et la beauté qu'il se sent être. Librement. Je crois en la nécessité de laisser l'autre faire ses expériences et se tromper, le laisser libre d'apprendre à sa manière et à son rythme. Je crois beaucoup en la vertu de celui qui cherche, qui s'aventure, qui fait des efforts même s'il n'obtient pas toujours les résultats escomptés. La seule façon de l'aider est de ne pas lui nuire, de le laisser libre.
Je crois que l'homme libre, vraiment libre, est un homme présent à l'autre, disponible, mais d'un infini respect, d'une infinie discrétion. N'oublions pas :«Il ne faut pas nuire à celui qui a entrepris d'apprendre lucidement toute la complexité de l'existence ici-bas. Ne serait-ce que les tâches les plus humbles…!»
Je manifeste pour
Je crois que c'est un devoir sacré que d'être heureux. C'est un devoir sacré que d'être autonome, de s'occuper de sa santé, mentale et physique. C'est un devoir sacré que de faire en sorte de s'épanouir pour ensuite être vraiment en position d'aider l'autre qui ne cherche que le même but.
Je crois en une liberté qui ne s'arrête pas à soi, mais qui ne peut que rendre l'autre libre.
Un truc me chicote lorsque je lis une telle remarque : « Vingt ans après la chute du Mur, près d'un Allemand sur cinq originaire de l'ex-RDA est nostalgique du régime communiste est-allemand. »