2 décembre 2010

Wiki... euh!


Le plus difficile est de rien exprimer de négatif sur l’autre, le laisser tranquille. Il est ce qu’il est, c’est tout. Si c’est dans sa nature de japper, il jappe, si c’est dans sa nature de « requiner, il requine ».

Mais pour le diplomate qui doit pondre un rapport, laisser une note, écrire ce qu’il pense à son responsable puisque voilà son travail, là c’est une autre affaire. Et des notes, il en laisse à profusion : des propos corsés, des jugements lapidaires, du baratinage, des observations bizarres, etc., comme nous sommes tous en train de l’apprendre présentement par les médias.

Donc, premier réflexe, de trouver jouissives les révélations faites par WikiLeaks. Comme si nous venions tout à coup de débusquer l’hypocrisie chez les grands de ce monde. Comme si nous ne savions pas que c’est dans la nature même du diplomate ou d’un représentant aux affaires étrangères que de se montrer simplement poli avec cet autre qui habite ailleurs et qui fait si peur, car il figure l’inconnu.

Nous, c’est autre chose, nous disons toujours la vérité, nous ne nous cachons jamais. La transparence irradie de notre être…

Permettez d’en douter un instant.

WikiLeaks n’a fait qu’élever au-dessus de nos têtes un miroir pour montrer ce que nous sommes.

Dostoïevski, l’écrivain russe dont il est dit qu’il apposait un regard lucide et pénétrant sur le monde a écrit ceci : « N’importe qui veut se venger de sa nullité sur quelqu’un. »

Il y a des mots et des paroles prononcés qui s’échappent sans doute souvent dans le même but.

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