Escalier :
Spécialiste de l’ambigüité. Nous aide à mieux
comprendre les opposés : parfois nous montons, parfois nous descendons. Si
la science nous intéresse, voyons dans l’escalier cette unique raison d’être de nous faire éprouver la loi de la gravité sans nous blesser…
Feu :
Où loge le feu avant qu’il advienne? Mystère.
Dans le foyer, circonscrit, maîtrisé, il est le bon génie de la chaleur et de
la lumière qui ensorcellent. Laissé à lui-même, il personnifie le destructeur. Qui
contrôle le feu maîtrise l’être.
Montagne :
Envers de la platitude, du pareil, de
l’égal. La montagne nous renvoie à notre propre grandeur lorsque nous la
contemplons. C’est pourquoi nous cherchons à la grimper pour nous dépasser.
Yeux :
Comment nous verrions-nous… si nous
n’avions pas d’yeux? Serions-nous des êtres d’une autre planète? Dans les yeux
se loge la profondeur de bien des océans, et leur beauté et leur brillance
annoncent toutes les splendeurs des autres mondes.
Neige :
Le lait de mes hivers. Lumière floconneuse
de toutes les couleurs caressant les reins de la terre. Entité silencieuse à
l’esprit magique du nord perdu. Derrière le calme, derrière la contemplation se
trouve une couverture de neige qui ralentit la course ahurie des désirs
insatiables.
Or :
Un luxe de lumière d’or ruisselle sur ses
épaules… Fascination et débordements... Est-ce que l’or rend fou?
Je l’ai déjà cherché dans une rivière et l’eau, ratoureuse et secrète, m’a
conduit vers un trésor caché au centre de l’être.
Parole :
N’a de valeur réelle qu’issue de la
densité du silence. Dans le cas contraire, elle n’est que bruit de bouche
accroché à la rumeur ambiante, aux dépôts à la mode, à la mémoire morte et aux
croyances absurdes et figées. Aussi bien dire qu’il vaudrait mieux apprendre à se taire
plutôt que de l’utiliser de si piètre manière.
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