18 janvier 2011

Guerriers blancs

La vie est mal faite. Prenez les feux de l’hiver qui brûlent chaque particule de l’air à la ronde. On a envie de protester. Et nous protestons vivement, surtout lorsque ça nous démange de sortir dehors même si la température oscille dans le moins 92, environ… On se dit : « L'hiver ne nous aura pas, on est dans un endroit civilisé, on est chez nous tout de même! »

Lorsqu’il s’installe, le froid est brutal. Il t’engourdis comme pas un ce corps et cette âme qui l’osent l’affronter sur ses terres à lui.

La froidure de nos hivers québécois n’est pas un mythe. Elle peut bien essayer de nous jeter à terre si elle en a envie, et elle ne se gêne pas. Mais la résistance s’est organisée à la longue, et elle est forte maintenant.

Nous avons appris à maîtriser cette froidure, à lui parler doucement, à lui signifier que nous n’avons rien contre elle. Tu veux t’exprimer? Grand bien te fasse. Mais tu ne gagneras pas.

Une trilogie a marqué mon enfance : bout d’oreilles et joues blanchis, brûlure infernale et pleumer les peaux mortes. C’était comme ça. Ça nous a rendus plus forts.

Nous sommes maintenant des guerriers blancs.

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