2 novembre 2010

L'humain amélioré.


L’excellent dossier que propose le journal Le Devoir du 30 oct. 2010 intitulé: "De l'humain au Robot sapiens" nous parle d’une évidence qui ne cesse de nous tourmenter : ce que nous sommes, en tant qu’être humain, ne nous satisfait pas.

Nous voulons plus.

Un article nous parle du fantasme de l’humain amélioré. Jusqu’à un certain point, nous avons fort bien réussi grâce à de multiples inventions et au formidable apport technologique. Il y a assurément une amélioration de notre sort depuis l’apparition de l’automobile, de l’avion, de l’informatique, de la médecine moderne avec la chirurgie de remplacement, des prothèses et toute autre extension de nos sens.

Mais il y a autre chose.

Nous sommes incapables d’accepter nos limites. Et voilà donc que nous cherchons à ne plus vieillir et ne plus mourir. Nous cherchons un contrôle total de nos sens et de notre cerveau.

La science moderne et son idéologie matérialiste a réduit l’être humain à un état de mécanique hyper sophistiqué. Il est normal alors, à l’exemple des technologies que nous inventons et dont il est difficile de ne pas s’emballer, d’exprimer le vœu de nous améliorer au même niveau. « Nos machines sont d’une vivacité dérangeante quand nous sommes d’une inertie effrayante. »

Nous sommes des dinosaures lourdauds si nous nous comparons à nos propres inventions. C’est ce que j’en retire d’un des articles au dossier. Il y a aussi la grande séduction de l’ailleurs qui « sur Internet, au téléphone, sur Street View, semble toujours plus intéressant que ce qu’on a, le moment présent moins intéressant que le moment futur. »

Je comprends cette aspiration, l’attrait quasi irrésistible de la technologie, le désir de nous transcender et je souhaite même l’entretenir. Je me questionne toutefois : est-ce que nous cherchons dans la bonne direction?

Il y a un réel plaisir à côtoyer les nouvelles technologies, je le conçois fort bien. Je ne reviendrais sûrement pas à la conduite de ma Volks Beetle dans les années 70 ni à la télévision en noir et blanc de mes parents.

Mais l’humain n’est-il que mécanique améliorable?

Je ne peux concevoir que ça.

L’exploration et la recherche je la souhaite plutôt en direction de la conscience et des mystères de l’esprit humain. Je ne parle pas nécessairement de religion et de spiritualité, car là encore il y a une grande séduction de l’ailleurs : deux mille ans passés nous aurions trouvé la vérité, dans l’orient lointain nous pouvons découvrir la sagesse, etc. Mais qu’on s’en serve comme référence, je n’ai rien contre. Il n’est nul besoin de liquider le passé et les expériences et témoignages d’êtres exceptionnels devraient toujours nous servir de balises.

Je souhaite seulement l’exploration sérieuse, au présent, de cette part inconnue de notre être, celle qui fait tant de difficulté, car mystérieuse, insaisissable, occulte. Je le souhaite ardemment, puisqu’il semble que nous sommes toujours insatisfaits de notre condition d’être humain…

Je souhaite même que cette exploration ait recourt à « l’attitude scientifique » avec des hypothèses nouvelles, des réfutations possibles et surtout un dialogue raisonnable entre chercheurs sincères et honnêtes qui s’entraident malgré des difficultés à première vue insurmontables.

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