De chacune de mes journées j’attends un zeste de surprise, un émerveillement, un quelque chose qui s’aventure dans ma direction. J’attends, mais je ne désire rien en particulier, car tout est bon. Une surprise, c’est une surprise tout de même!
J’écoute Rufus Wainwright. J’écoute ses envolées au piano. Et sa voix qui roucoule en même temps. Comment fait-il? Les accords, l’assemblage de notes, tout ça est des plus complexes et il réussit à produire par je ne sais quelle magie un enchantement, une harmonie. Quel talent, je me dis.
Au même moment, je vois par la fenêtre quatre jaseurs des cèdres qui grappillent sur la toiture de mon voisin. Qu’est-ce qu’il y a à manger sur une toiture en bardeaux? Au moins, il n’y a pas que les corneilles qui s’épivardent dans les grands arbres. Mais des jaseurs, je ne me souviens pas en avoir déjà vu à cette époque de l’année.
Surprise! Surprise! Vous dis-je.
Je sais, c’est peu. Mais pour moi il y en a assez pour combler cette journée. Il y en a assez pour m’empêcher de terminer la tâche de peinture qui m’attend depuis de longs mois.
Autre visite : Arvo Pärt joué par la Pietà avec Angèle Dubeau au violon. Spiegel im spiegel, la dernière pièce du CD.
Grand bonheur soudain!
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