9 septembre 2010

Dehors !


Va jouer dehors, me disait ma mère!
Je ne me faisais pas prier, d’autant plus que toute la marmaille du coin jouait dans ce même endroit magique, cet endroit de toutes les folies : "le dehors".

À l’arrière de chez nous, il y avait un champ. De la place à revendre pour nous ébrouer, nous chicaner, élaborer des jeux de groupe à travers broussailles, bardanes et herbes folles. Un peu plus loin, de l’autre côté de la rue principale, il suffisait de descendre une butte pour nous retrouver dans un vaste terrain en pente, rempli de petits sentiers qui couraient à travers les arbustes. La frontière, c’était un cap vertigineux avec le fleuve Saint-Laurent coulant plus bas et qui jetait un regard désintéressé sur nos jeux d’enfant.

Je parle de ce dehors dans la nature, car je viens de lire un article publié dans le Québec Science d’août-sept 2010 et intitulé : Promenons-nous dans les bois. L’auteur met l’accent sur l’importance d’un contact rapproché avec la nature afin de ne pas souffrir d’un « nature-deficit disorder » qui affecterait notre bien-être physique et mental.

Pouvons-nous nous en étonner?

Il nous renvoie à un essai publié par Richard Louv intitulé Last child in the Woods et qui « montre à quel point les jeunes sont éloignés de la nature ». Il en arrive à la conclusion que « passer du temps dans un milieu naturel réduirait le stress et diminuerait l’incidence du trouble de déficit de l’attention. »
La bonne nouvelle, d’après l’auteur de cet article, c’est qu’il « n’est pas nécessaire de passer des jours entiers dans le bois pour ressentir les bienfaits de Dame Nature. Cinq minutes de marche, de vélo ou de jardinage dans la verdure suffisent à faire une différence significative. »
Je ne puis m’opposer. Combien de fois, alors même que j’étais dans un état de grande lassitude, quelques jours dans la nature, en camping, m’ont complètement régénéré. Mieux que n’importe quels autres procédés, j’en suis certain.

Je propose cet exercice tout simple. Trouvez un ruisseau ou une petite rivière en plein bois. Mettez-vous pieds nus et allez vous asseoir sur une roche au milieu du cours d’eau. Laissez-vous bercer par la musique de l’écoulement en cessant tout dialogue intérieur. Quelques minutes suffisent.
M’en donnerez des nouvelles…

* Ajout du 21 sept 2010: Un livre du québécois François Cardinal vient d'être publié aux éditions Québec-Amérique. Il traite du même sujet. Son titre: Perdus dans la nature. Pourquoi les jeunes ne jouent plus dehors et comment y remédier.

1 commentaire:

  1. Je seconde! La thérapie de la grosse pierre au milieu de la rivière ya pas mieux!!

    TIEU

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