20 septembre 2010

La magie du champignon



À l’exemple des oiseaux, les couleurs et formes variées des champignons sont remarquables. C’est pourquoi nous les avons baptisés de noms si poétiques, à mon avis. Il suffit de prendre une liste et de la lire pour s’en convaincre, et je ne parle pas de leurs noms latins réservés aux scientifiques, il va sans dire.

La période d’aout et septembre est propice à des découvertes fabuleuses. Suffit de mettre les pieds en forêt et d’ouvrir nos yeux bien grands pour que la magie opère. Et lorsque je parle de magie, le mot n’est pas trop fort. Quand je découvre un champignon, j’ai souvent l’impression qu’une existence farfelue est apparue hors du grand chapeau de la nature uniquement pour me séduire et pour me permettre de retrouver des yeux d’enfant ébahi.

Cette fois-ci, j’étais au bord d’un ruisseau en train de contempler les reflets des arbres dans son eau. Je tourne mon regard et une tache orange et blanche m’apparaît alors subitement à un endroit inattendu, presque sous la terre, comme dans une grotte minuscule où un ermite contemplatif se serait réfugié pour méditer.

Les photos témoignent de ce magnifique champignon, un bolet bicolore selon les livres, mais je n’en suis pas certain. Peu importe d’ailleurs. C’est son apparition telle une gifle en plein visage qui m’a troublé.

C’est ce genre de beauté que je trouve redoutable. Elle me fait plier les genoux et me rend complètement gaga.

Tout est disparu par la suite.

Je ne sais comment je me suis retrouvé chez moi…

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