25 novembre 2010

Manger


Elle mangeait son pain aux raisins accoté sur la poubelle près de l’entrée de l’épicerie. Elle plongeait sa main dans un sac coloré et sortait une tranche à avaler. Rien de plus. À sec. Je l’observai quelques instants. Elle semblait satisfaite de son lunch, le peu qu’elle pouvait manger en attendant de partir, car la pluie tombait dru cette journée-là.

Manger n’est pas un luxe ou un privilège exclusif accordé à un certain nombre seulement. La faim est le symptôme d’un besoin de base pour tous. Lorsque je vois un être humain se sustenter de si peu dans un monde d’abondance comme le nôtre, je ne pense qu’à fermer les yeux et à prier pour sa survie, à imaginer un peu plus pour lui, un meilleur sort.

Je me retournai en marchant. La jeune fille tenait une autre tranche de pain aux raisins dans sa main. Moi j’avais mon sac d’épicerie plein et m’apprêtais à aller garnir mon frigo.

Pour la millième fois, je me suis dit qu’il ne fallait pas, surtout pas, gaspiller cette nourriture que je choisis avec précaution et qui me comble.

Je le répète souvent à qui veut l’entendre : j’ai en horreur le gaspillage de nourriture. Je ne peux admettre, je ne peux comprendre et accepter que tant de gens, des millions dans le monde, ne mangent pas à leur faim alors que nous jetons sans vergogne et avec dédain ce qui devrait être sacré pour nous.

C’est un grand bonheur et un honneur que de manger à sa faim.

http://www.cyberpresse.ca/vivre/consommation/200906/15/01-875826-un-aliment-sur-trois-est-jete-au-canada.php

1 commentaire:

  1. En lisant l'article, j'ai découvert une toute nouvelle résolution pour l'année 2011.
    NE PLUS GASPILLER DE LA NOURRITURE.
    Merci pour cette prise de conscience.

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