La vie demeure la même indépendamment des
dates du calendrier. Tout ne change pas radicalement, et pourtant le matin du 1er
janvier 2012 avait un petit air particulier. Je l’ai senti en ouvrant d’abord
la porte pour humer la température extérieure. Quelque chose m’a troublé. Je
suis allé voir, en compagnie de ma douce qui peut en témoigner.
Nous avons marché dans un espace de
silence et de quiétude tranquille.
Je me sens exubérant, je déborde. Je me
rends compte alors que c’est mon état d’être habituel, tout simplement. Mais il
y a une différence, et elle est énorme. En ce 1er janvier 2012, à
travers les rues enneigées de ma ville, il n’y a que silence et rien ne bouge,
rien ne s’agite. Pure tranquillité. Cet espace vide, ce temps au repos me
laisse de la place pour exister et pour le manifester à ma façon. Voilà la
différence…
Quand tout bouge et s’agite autour de
moi, je me renfrogne, décroche et entre dans ma bulle, car l’espace
d’expression n’existe plus; peut-être quelques interstices ici et là, quelques
failles éparpillées sur de longs murs bétonnés, mais sans plus.
Il y a un trop-plein. Être simplement soi-même,
libre et heureux devient un exercice périlleux. Suspect? Sans doute.
Comment distiller son énergie sinon qu’au
compte-goutte quand tout n’est que tourbillon infernal, bruits incessants et
que même notre seule présence silencieuse est noyée et absorbée dans ce
maelström?
Sans regret, je fuis les bruits inutiles
de ce monde.
Ce que j’aime, c’est entendre le son
craquant que font mes bottes sur la surface durcie de la neige. Me revoir,
enfant perdu dans de grands espaces silencieux.
Quel beau billet ! Et comme il me rejoint ! Moi aussi, je me sens vivre quand tout est calme autour de moi: un espace dans lequel ma créativité se pointe le nez, discrètement, puis, confiante, elle s'étire les ailes et s'envole.
RépondreSupprimerMerci de partager avec tes lecteurs tes états d'âme. :-)