« Pour un auteur
d'ouvrages de philosophie, le principal consiste à croire qu'il déboule tout
droit de l'absolu. L'humour crée un décalage alors que le sérieux est
pontifical. L'humour conjure la tentation de se prendre au sérieux et d'être
pris au sérieux. Dans Le Nom de la Rose d'Umberto Eco, je me sens
proche de Guillaume de Baskerville qui lance à Jorge : « Vous êtes le
diable, la foi sans sourire, c'est-à-dire la vérité qui n'est jamais effleurée
par le doute. » Je me moque d'une métaphysique effrayante par
l'impression qu'elle donne d'être lourde. Je voudrais qu'elle soit accessible.
Je souhaite que ceux qui me lisent aperçoivent une lumière, découvrent une
espérance. Vladimir Jankélévitch dont je fus l'un des assistants, ne
cessait de le pratiquer. Quant on rit, on peut entrevoir. Autrement, on
s'arrange pour voir. »
Lucien Jerphagnon
Lucien Jerphagnon
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