Oreiller :
Nous reposons sur l’oreiller
à l’aube de toutes les vérités. Niche à mystère, des mondes sans fin s’y
engouffrent. Cet oreiller de plumes transforme en oiseau l’être onirique, un
autre recueille les plus touchantes des émotions. Un dialogue avec notre
oreiller vaut mille monologues avec un psy…
Rue :
Dans la rue, la vie commence.
Le carré de sable, c’est pour s’amuser… La rue conduit vers ailleurs, l’ailleurs
au creux de soi, et en soi nous parcourons les ruelles de l’âme à l’affût des
désirs cachés et des ambitions inavouées. Toutes les rues du monde
cartographient des territoires à conquérir.
Merle :
Son chant est louange au
printemps : chante, merle, chante! À l’aube, lorsque tout est silence, il
annonce la lumière. Au crépuscule, il glorifie le calme du repos. Nous sommes
des merles, le savons-nous?
Guitare :
J’avais passé un accord avec
elle. Elle chanterait mes joies, mes peines, collée contre mon corps, à portée
de doigts. Sur chacune de ses cordes glissèrent des milliers de mots
imprononçables, sur chacune de ses cordes jaillirent la délivrance, la
vibration intime du non-dit.
Nez :
Seul au milieu du visage, tu renifles
le temps, la chair et les parfums du monde. Tu es seul, mais tu as du pif. Tu
vois l’invisible, ce n’est pas rien. Tu es mon préféré, tu es la partie émergée de la grande profondeur intuitive de l’être. Je te veux subtil et fin.
Tomate :
Il ne faut pas lancer la
tomate, elle est « pomme d’amour »! Plutôt faut-il rougir en sa
compagnie en la tâtant, en la humant puis la croquer et savourer sa chaire
délicieuse. Une tomate par jour nous éloigne de la bête déprime.
Étoile :
Il y aurait une étoile dans
le ciel pour chaque personne ici-bas, dit-on. Si elle attend la nuit pour se
révéler, il faut se garder de l’oublier. Jamais elle ne disparaîtra. Elle se
laisse désirer pour mieux nous guider lorsque notre lumière personnelle termine
de nous éblouir.
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