Jamais pu endurer les gros mots!
Ils ne m’impressionnent pas. Ils me portent plutôt à fuir l’intrus qui se sert de cet artifice ou, à tout le moins, à ne pas prendre au sérieux l’auteur du forfait.
Je ne parle pas de lever le ton ou de manifester de la colère quand les situations l’exigent. Démontrer du caractère et de la détermination a du bon, ne serait-ce que pour survivre aux aléas de
S’affirmer est bon en soi, chercher sa minute de gloire à tout prix relève d’un infantilisme creux.
Que des groupes d’intérêt crient à l’injustice à tout propos et menacent de se venger me laisse de marbre. Parler de dictature à chaque fois qu’une autorité ne se plie pas à nos caprices ne m’impressionne pas. Crier au génie chaque fois que nous entendons quelque chose de nouveau est abusif. Lire le panégyrique d’un décédé et constater que c’est le « dernier des hommes libres et vrais » me rend un tantinet suspicieux.
Je ne perçois pas non plus le baratinage, l’humour crasse et le bitchage comme des qualités à rechercher. Je sais que nos médias s’en délectent, tout comme ils se pourlèchent les babines chaque fois qu’un scandale se pointe, que le sang gicle, qu’une rumeur croustillante circule.
« Tout ce bruit pour rien. »
Des faussetés à la tonne, des approximations qui nous sont jetées en pleine face et qui finissent par se frayer un chemin dans nos têtes et nous influencer. Qui finissent par devenir vrai, de force…
Les idéologies totalitaires n’ayant plus la cote, le prochain défi sera peut-être d’apprendre à résister aux gros mots et au bruit ambiant. Il sera peut-être de barricader son esprit afin de freiner les assauts répétés de manipulateurs sans scrupule.
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