26 novembre 2012

Gauche, droite, gauche, droite. Présentez armes!


La bipolarisation dans les débats a encore beaucoup d’avenir. Nous l’avons constaté dans le psychodrame engendré ce printemps par la demande des hausses des frais de scolarité au niveau universitaire au Québec.

L’être humain a le génie pour les divisions primaires, entre les pour et les contre, les bons et les mauvais, les oui et les non, les croyants et les non-croyants. Il faut prendre parti et ce parti doit être absolu. Il n’y a pas de place au doute et à l’hésitation. Tout se voit relégué à un degré d’évidences à admettre, en raison de quoi le simple bon sens devient dogme, la moindre opinion un enseignement.    
Dorénavant le chic c’est d’être de gauche ou de droite. En Europe, particulièrement en France, tout ça fait partie des mœurs sinon des meubles depuis longtemps.

Chez nous, c’est un fait nouveau. Nous avions le nationalisme versus le fédéralisme, le français contre l’anglais, le Québec contre le reste du Canada. Nous venons de basculer dans les ligues majeures, comme en Europe, comme aux États-Unis. Nous entrons dans le grand monde. Est-ce une évolution?

Comment me situer?  

Je serais de gauche si ce n’était de l’extrême gauche. Je serais de droite si ce n’était de l’extrême droite. Et puis je me pose cette grave question : la gauche ou la droite sans idéologie, est-ce le centre?

Ou suis-je dans ce monde docteur? Comment me positionner en toute liberté et en toute sérénité sans craindre les « IMPITOYABLES D »?

D pour démolition.
D pour dénigrement.
D pour dévalorisation.
D pour déni.
D pour damnation.
D pour décrier.
D pour déblatérer.
D pour dramatiser.
D débordement.
D pour domination.
D pour dogmatisme.
D pour démission.
D pour démoraliser.
D pour débagouler (vomir, proférer une suite de paroles souvent désagréables).
D pour dénonciation.
D pour débrider.

Suis-je normal si je m’en tiens qu’aux deux pitoyables?

Se tenir Debout, dans le Doute.

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