Banc :
Le banc est la retraite des pauvres, la demeure
secrète et le royaume des insoumis. Lorsque la terre tremble, c’est une assise
pour notre désarroi. Le banc existe pour que l’homme exerce son talent de
veilleur et amorce sa lente remontée à la surface du monde.
Forêt :
Là où rien ne bouge, là où tout vibre. Là
où le silence permet de concevoir des bonheurs et des emportements dans
l’écorce du réel. Marcher dans la forêt conduit aux portes du détachement et de la simplicité.
Main :
Condense en un point l’énergie de
l’homme. Mieux vaut la tenir ouverte et que son doigté s’exerce. Elle manipule,
caresse, soigne, elle est si indispensable, si précieuse et nous l’oublions quand
même. Pourtant, elle est juste à portée de main…
Pluie :
Je veux me pleuvoir et traverser le ciel jusqu’à
féconder la terre.
Cerise :
Petit fruit joyeux dans nos bouches
souriantes. Sur le gâteau de mon enfance, elle se voulait sauvage et m’accompagnait
chaque fois aux abords des sentiers de mes jeux fous. Elle explosait
d’orgueil sur tous les sundaes de mes étés.
Vélo :
Extension de soi avec des roues. Il
déclenche la permission de nous griser de vitesse sans effort. Il se greffe et
se colle si bien au corps que nous finissons par l’oublier, au point même qu’il
nous transporte ailleurs inconsciemment. Le vélo fait renaître le ti-cul que
nous sommes, si nous l’avons négligé.
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