Le prix Nobel de littérature 2010 gagné par Mario Vargas Llosa récemment ne me laisse pas indifférent. Vargas Llosa représente à mes yeux ces rares intellectuels qui osent prendre parti pour l’individu et son combat pour la liberté en opposition aux forces collectives qui cherchent au contraire à le contraindre et l’embrigader de toutes les manières possibles.
L’histoire du 20e siècle est très représentative du fléau des idéologies de gauche et de droite qui sont nées dans le but inavoué de bafouer la liberté et la dignité de ce qui seul demeure réel, l’individu dans toute sa diversité, sa complexité, avec ses qualités et ses défauts, cet être imparfait en opposition avec la prétention maladive de pureté exigée par tous les apôtres fanatiques des solutions définitives, miraculeuses et uniques.
Dans un de ses livres : Les cahiers de Don Rigoberto, il dit ceci par l’intermédiaire de son personnage : «... tout mouvement qui prétendrait transcender (ou reléguer au second plan) le combat pour la souveraineté individuelle, en faisant passer d'abord les intérêts de l'élément collectif - classe, race, genre, nation, sexe, ethnie, Église, vice ou profession -, ressortirait à mes yeux à une conjuration pour brider encore davantage la liberté humaine déjà bien maltraitée.»
Il y a toujours une bataille en jeu. Cette bataille en est une pour
Les tirs viennent de partout et il faut résister aux balles en provenance de la gauche et de la droite. Et le paradoxe est que nous ne devons rien attendre de cette bataille.
Nous devons tout de même la jouer, car notre sort en dépend.
Seul importe le courage, cette vertu individuelle à développer.
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