Le plus difficile est de partir. Mais avant, de penser partir, puis d’enfiler son kit. L’effort nécessaire, comme je me dis chaque fois.
Ce matin c’est tout de même le bonheur, car le soleil est là, pas trop chaud, le vent tranquille. Le coup de partir, tout de même… De faire fi de l’inertie, de la facilité, de s’asseoir sur son steak.
Les tilleuls en fleurs embaument le début de mon trajet. J’exulte déjà. Leur parfum subtil me monte à la tête. Près de la rivière, je suis ensuite accueilli par une flambée de pommetiers décoratifs. La lumière les enrobe d’un ton rosé qui explose à mon regard.
Puis je commence à trotter après dix minutes de réchauffement. Pas trop quand même, car je ménage les articulations.
L’effort, encore…
Les oiseaux grappillent d’arbre en arbre. Des carouges, bruants chanteurs, bruants familiers. Là, j’entends le chant d’une paruline qui se tient un peu plus loin. La partie est gagnée. Je respire sans effort.
Je respire à nouveau cette vie qui s’éclate tout autour.
C’est la vie et son évidence silencieuse.
Je dois admettre que la nature me fait
Le plus facile, c’est le retour. L’âme à fleur de peau…
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