Cheveux :
Se décline au pluriel de
prime abord. Un seul ne peut prétendre qu’à un triste baptême dans une soupe qui
refroidit. Entremêlés, il se passe une sorte de miracle. Ils ondulent, frisent,
se hérissent ou tombent selon leurs caprices ou le nôtre. Ils nous
personnalisent. Et rien ne pourra rivaliser avec les longs cheveux d’or d’une
princesse inconnue.
Île :
Pourquoi serait-elle déserte?
Mon île, bien que sauvage, serait habitée de tous les oiseaux de la terre,
chats, chiens et de quelques musiciens; serait dessinée de sources d’eau pure,
montagnes et champignons, et d’un poète chantant les louanges de la solitude et
du silence dans ses ballades, pieds nus, en bordure de l’océan.
Poivre :
Finement broyé dans un
mortier, c’est son parfum qui envoûte. On dit qu’il valait son pesant d’or
durant l’antiquité. Si c’était le cas encore aujourd’hui, je serais millionnaire.
Une chose est certaine, il ajoutera toujours une richesse en saveur à maints
aliments pauvres de goût.
Fenêtre :
Absorbe le temps, la lumière
et l’imprévu du monde. Plusieurs fois, la nuit, je la traverse pour me
retrouver dans d’autres univers. Sans cesse elle me fait des clins d’œil et, grâce
à elle, je débouche sur des explorations insensées. La fenêtre ouvre le passage
vers la clarté et le désir de croître.
Soleil :
On ne se lasse jamais de sa
bouille radieuse. Imaginez sa disparition… Le soleil est le complément de la
vie, placé juste à la bonne hauteur. Il a pour mission de suivre notre rythme :
nous nous couchons dans ses bras, nous nous levons à ses pieds. J’aimerais donc
dire que nous sommes des enfants de la lumière…
Danse :
La danse folle et improvisée
du monde ne parviendra jamais à diminuer et enlaidir les délicieux pas de deux dont
se jouent les amants véritables.
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