Nous étions une vingtaine de
personnes regroupées dans un local afin de recevoir une formation d’une semaine
sur la communication en entreprise. Autant de femmes que d’hommes, si je me
souviens. Un beau mélange dans une ambiance détendue. Les formateurs se
présentèrent puis, pour casser la glace, ils sortirent d’une boîte quelques
serviettes de bain énigmatiques. Afin d’effectuer un petit exercice…
On nous divisa en cinq
groupes, une serviette chacun. On nous demanda ensuite de la plier du mieux que
nous pouvions. Avec trois minutes pour s’exécuter. Trois trop courtes minutes.
Est-ce que nous avons réussi?
Pas vraiment. « C’est comme ça, ou quoi, que l’on plie une
serviette? » « Attends, je vais te montrer, un gars ne sait pas
comment faire! » Un gros tumulte pour une si petite tâche. Puis on passa
au verdict des formateurs.
Bien sûr, il n’y a pas de
bonnes ou mauvaises manières de plier une serviette de bain. On peut même la
rouler si on veut. L’exercice avait simplement pour but de communiquer ensemble afin de découvrir qu’il y a effectivement mille et une façons de plier une
serviette.
Nous avons bien ri, mais
jaune… Ce n’était pas une question d’aptitude, ni de sexe surtout. Il fallait
juste se parler, en discuter.
Là est la difficulté
pourtant.
Imaginons un peu lorsque le
propos ou la tâche à réaliser sont beaucoup plus complexes, avec des
conséquences déterminantes. Lorsque nous tombons aussi dans le vaste domaine
des idées ou croyances, dans l’interprétation à donner aux événements de la
vie.
Que faisons-nous? Avons-nous
le courage de nous écouter et d’accepter sincèrement la diversité des points de
vue entendus?
C’est ma grande question, mon
grand soupir…
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