4 juillet 2011

Christian Bobin


Je viens de terminer la lecture du livre « Les ruines du ciel » de Christian Bobin. Louanges.

« Lire et écrire sont deux points de résistance à l’absolutisme du monde. » p.12.

« Il n’y a qu’une seule vie et elle est sans fin. » p. 19.

« Le paradis est une bibliothèque dont tous les rayons sont dévalisés. » p.22

« Dans chaque nouveau-né Dieu se remet entre nos mains peu sûres, comme un joueur qui, avec panache, relance le jeu auquel il a mille fois perdu. » p.23

« Toute notre vie n’est faite que d’échecs et ces échecs sont des carreaux cassés par où l’air entre. » p.24

« L’art de vivre consiste à garder intact le sentiment de la vie et à ne jamais déserter le point d’émerveillement et de sidération qui seul permet à l’âme de voir. » p.28

« Les anges ont les poches bourrées de questions. Aucune réponse ne les apaise. » p. 29

« Cette étrange gaieté sans laquelle rien de vrai ne peut se faire. » p.38

« Les plus graves problèmes ne sont que des lacets d’enfants mouillés : plus on tire dessus, plus on les rend impossible à dénouer. » p. 39

« Le drame est le dernier coup de pouce de Dieu après que nous avons refusé tous les autres. » p.40

« La phrase la plus tendre doit être écrite à la hache. » p.41

« On vole d’erreur en erreur jusqu’à la vérité finale. » p.44

« La sainteté c’est juste de ne pas faire vivre le mal qu’on a en soi. » p.45

« Sans penser à rien, je me suis trouvé au paradis. J’avais dû pousser une porte sans la voir. » p 47

« Ce sont les incrédules qui sont les vrais naïfs. » p.53

« Chacun a sa blessure et son trésor au même endroit. » p.53

« Il y a la mode et il y a le ciel, et entre les deux, rien. Ce qui rend la lecture de la vie difficile, c’est qu’il y a des modes de tout, même du ciel. » p.57

« Quelle que soit la personne que tu regardes, sache qu’elle a déjà plusieurs fois traversé l’enfer. » p 75

« Savoir vraiment quelque chose c’est savoir, comme les nouveau-nés et les vieillards, que nous baignons dans une lumière d’ignorance. » p.91

« Pas de joie plus grande que de trouver le mot juste : c’est comme venir au secours d’un ange qui bégaie. » p.147

« Quelque chose se tient constamment à nos côtés prêt à nous aider. » p.161

« J’écris pour dire que nous sommes bien sur la même terre et que le dernier mot est une corde d’amour dont la vibration ne cesse jamais. » p. 172



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