Comment rivaliser avec la télévision, la photo numérique, le cinéma, les jeux vidéo? Comment rivaliser avec l’ordinateur, You Tube, l’IPad, l’IPhone dont la matière première est la diffusion d’images captant l’attention d’un public de plus en plus avide et nourrit à la petite cuiller?
Je vois mes enfants et tous ces jeunes gens qui évoluent et grandissent dans un monde fabriqué par les nouvelles technologies dont la nature même est de les ensevelir d’images, de films et de « flashs ». Et je m’inclus dans ce tourbillon, car j’ai grandi avec l’arrivée de la télévision, j’adore le cinéma. Je suis fasciné par ces images qui montrent avec tellement de réalisme des phénomènes scientifiques dans certaines émissions télé.
Inutile de s’opposer à ce flot. Il est là pour rester.
Mais lorsque je pense à l’écriture et à la lecture, je ne peux m’empêcher de souligner que ces deux activités subissent de jour en jour une plus forte et brutale confrontation avec cette omniprésence de l’image.
Une image vaut mille mots, disons-nous. Alors, pensez à ce que peuvent faire un million d’images. L’écriture, la lecture peuvent-elles encore survivre dans de telles conditions?
Je suis de ceux qui croient tout de même qu’avec mille mots, seulement mille mots, nous pouvons construire des mondes chargés d’histoires, de personnages inoubliables et de situations extraordinaires. Qu’avec mille mots, nous pouvons même envisager d’influencer des dizaines ou centaines de gens, de leur apporter un baume lorsqu’ils vivent des situations difficiles. De les toucher au point de les faire réagir et réaliser que leur situation n’est pas sans issues possibles.
Une image vaut mille mots, mais que penser de mille mots bien choisis pour pénétrer dans un univers de significations, de grandeur, de beauté? Un univers qui magnifie l’homme au lieu de le diminuer.
Je rêve à un concours où des écrivains de toutes provenances, de toutes catégories, pourraient nous éblouir avec seulement mille mots.
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